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Question
:
Quelles sont les périodes de ta vie qui t'ont permis
de te construire en tant que guitariste ?
Réponse
:
La plus importante est celle où j'ai débuté la guitare
avec un très bon professeur de jazz. Et pour commencer,
pour bien acquérir les bases de cet instrument, les
techniques qu'il m'a enseignées ont été pour moi très
formatrices.
Elles ont surtout été en adéquation
avec la musique que j'aimais et vers laquelle je voulais
tendre. Plus tard, mon éducation s'est faite de manière
plus personnelle. Je suis allé à New York, où avec des
amis, nous sommes allés voir énormément de spectacles
et concerts, parfois de très bons.
Cette expérience
a été décisive, car j'ai été inspiré par ce que j'ai
vu et entendu. Quand je suis rentré chez moi, j'avais
déjà fait d'énormes progrès.
Question
:
Comment raisonnes-tu lorsque tu composes ?
Réponse
: Mon
travail se base surtout sur l'harmonie. Mais il est
sûr pourtant, que chaque guitariste garde en lui une
certaine approche de la musique et de la composition,
de sorte qu'il travaille la plupart du temps dans un
même mode. Je n'échappe à cette règle.
Question
:
Depuis tes débuts, tu as beaucoup évolué dans ton approche
de la musique. Comment parviens-tu à te renouveler ?
Réponse
: Je
ne change pas réellement de style de musique. J'ai jusqu'à
présent essayé de m'orienter vers différents univers,
que ce soit celui du jazz, ou du classique.
Avec
"Flesh and Flesh", je poursuis ce voyage.
Pour composer, je me pose quelque part, et là les idées
me viennent, alors j'écris.
Mais le processus
est long et fastidieux. Partant d'une idée simple, celle-ci
au fil du temps se transforme et devient plus complexe
et précise. C'est le seul moyen que je connaisse.
Il
me faut expérimenter différentes lignes mélodiques,
gammes. La musique n'a pas de fin pour moi, tant que
l'on a une bonne technique et de bonnes connaissances.
Question
:
Tu as dit dans une interview que le public ne prêtait
plus guère attention aux artistes virtuoses. Penses-tu
que ce constat marque la fin à terme du jazz en général,
et de ta musique en particulier ?
Réponse
: Il
faut reconnaître qu'en grande partie le public tourne
le dos à notre musique qui est dirigée vers un public
plus restreint, nous ne sommes pas faits pour les radios,
c'est dommage mais c'est ainsi.
Mais nôtre musique
ne se "ghettoïse" pas pour autant, car ce
que nous faisons reste de qualité, et touche toujours
de nombreux fans.

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