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Al Di Meola

Guitariste de jazz
Guitar Part n°104 - novembre 2002

Question : Quelles sont les périodes de ta vie qui t'ont permis de te construire en tant que guitariste ?

Réponse : La plus importante est celle où j'ai débuté la guitare avec un très bon professeur de jazz. Et pour commencer, pour bien acquérir les bases de cet instrument, les techniques qu'il m'a enseignées ont été pour moi très formatrices.

Elles ont surtout été en adéquation avec la musique que j'aimais et vers laquelle je voulais tendre. Plus tard, mon éducation s'est faite de manière plus personnelle. Je suis allé à New York, où avec des amis, nous sommes allés voir énormément de spectacles et concerts, parfois de très bons.

Cette expérience a été décisive, car j'ai été inspiré par ce que j'ai vu et entendu. Quand je suis rentré chez moi, j'avais déjà fait d'énormes progrès.

Question : Comment raisonnes-tu lorsque tu composes ?

Réponse : Mon travail se base surtout sur l'harmonie. Mais il est sûr pourtant, que chaque guitariste garde en lui une certaine approche de la musique et de la composition, de sorte qu'il travaille la plupart du temps dans un même mode. Je n'échappe à cette règle.

Question : Depuis tes débuts, tu as beaucoup évolué dans ton approche de la musique. Comment parviens-tu à te renouveler ?

Réponse : Je ne change pas réellement de style de musique. J'ai jusqu'à présent essayé de m'orienter vers différents univers, que ce soit celui du jazz, ou du classique.

Avec "Flesh and Flesh", je poursuis ce voyage. Pour composer, je me pose quelque part, et là les idées me viennent, alors j'écris.

Mais le processus est long et fastidieux. Partant d'une idée simple, celle-ci au fil du temps se transforme et devient plus complexe et précise. C'est le seul moyen que je connaisse.

Il me faut expérimenter différentes lignes mélodiques, gammes. La musique n'a pas de fin pour moi, tant que l'on a une bonne technique et de bonnes connaissances.


Question
: Tu as dit dans une interview que le public ne prêtait plus guère attention aux artistes virtuoses. Penses-tu que ce constat marque la fin à terme du jazz en général, et de ta musique en particulier ?

Réponse : Il faut reconnaître qu'en grande partie le public tourne le dos à notre musique qui est dirigée vers un public plus restreint, nous ne sommes pas faits pour les radios, c'est dommage mais c'est ainsi.

Mais nôtre musique ne se "ghettoïse" pas pour autant, car ce que nous faisons reste de qualité, et touche toujours de nombreux fans.
 


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