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Popa Chubby

Guitariste et chanteur
Guitar Part n°98 - Mai 2002

Question : En un an j'ai eu l'occasion d'entendre "Flashback", un album de reprises; "New York City Blues" qui est un regroupement autour de toi de toutes les pointures du NYC Blues; et maintenant j'ai l'occasion de te rencontrer avec cet album "The Good, The Bad and The Chubby". Cette intense productivité en tant que compositeur, producteur, musicien, c'est de l'angoisse pure ?

Réponse : Absolument. Je suis complètement malade. Le travail que j'abats me permets de lutter contre le diable. Je ne rigole pas. 

Si je n'avais pas la musique, je pense que je serais déjà mort, en prison ou dans un hôpital psychiatrique.

Question : N'as-tu pas peur qu'en sortant trop de disques, tu finissent par développer une discographie inégale. Est-ce que c'est le genre de truc qui t'inquiète ?

Réponse : Non parce que chacun de mes albums est meilleur que le précédent. J'en suis intimement convaincu, et quand tu vois mes albums, tu peux t'apercevoir de la progression.

Tu peux constater que chacun est meilleur que le précédent, que chacune des chansons est meilleures que les précédentes, chaque partie de guitare est meilleure que la précédente, chaque production est meilleure.

Tu vois, je n'ai jamais intégré de collège musical ou d'université prestigieuse. Je n'ai fait que le lycée, et surtout j'ai tout appris dans la rue.

Quand tu intègres un bon groupe et que tu développes un bon truc dans une institution musicale, tu as une bonne note. Chouette.

Quand tu es dans la rue et que tu formes ton groupe de diverses rencontres, et que ça foire, tu te fais baiser et ta réputation te suit comme une ombre. Tu imagines la différence de motivation ?

J'ai 42 ans à présent. J'ai commencé à 30 ans. Cela fait donc 12 ans que je suis dans la place. Je n'ai jamais cessé de me développer, de développer mon style, mes connaissances, mes rencontres. Maintenant je suis lancé et très loin. Laisse-moi rajouter ceci :

tous les "suckers", les petites tapettes, les imitateurs qui voudraient me pisser dessus, apportes-les moi. je me ferais un plaisir à leur donner du plaisir à toutes ces pisseuses qui croient faire du blues. C'est un défi que je lance.

Tous ces guitaristes de blues, qui montent sur scène et qui voudraient m'enculer ? Apporte-les moi que je me régale. Tu veux que je te dise...Je crois aux étapes. Je suis arrivé à un niveau où je n'ai plus rien à prouver, qu'ils viennent, je reste à leur disposition.

Personne ne peut faire ce que je fais. Personne ne peut jouer comme moi, personne ne peut écrire des chansons comme moi, personne ne peut produire comme moi, personne ne peut chanter comme moi, personne ne peut faire des concerts comme moi. Je te bats, je te fume et je t'encule !

Question : Je pense que tu as tout dit ?

Réponse : (Éclat de rire) Voilà le blues !

Question : Imagine maintenant que tu sois perdu dans l'espace, ou dans une épaisse forêt sordide, quelle mélodie pourrais-tu te chanter pour rester cool ?

Réponse : Mmh... Voilà une vraie question... Je pense que ce serait plus un rythme qu'une mélodie. Tout a commencé par la batterie pour moi. Que ce soit ma carrière ou la plupart de mes chansons.

Question : Et si la guitare était un animal. Lequel serait-il ?

Réponse : Une grosse chatte ! (rires gras)
 


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