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Question
: Tu es
un professeur réputé, comme en atteste le succès de
Kirk Hammet, celui aussi de Steve Vai et de Larry Lalonde.
Selon toi, quelles les principales difficultés que doit
surmonter un guitariste ?
Réponse
: Je crois
que, pour commencer, le problème tient au choix du professeur.
Il n'est pas très difficile de trouver un professeur
qui soit un excellent guitariste.
En revanche,
ce qui est plus compliqué, c'est d'en trouver un qui
soit capable de t'enseigner sans t'imposer son propre
style, ce qui arrive trop souvent.
dans cet apprentissage,
le prof doit être capable de te libérer de toute influence,
de tout style, à commencer par le sien. Son rôle consiste
à t'ouvrir des portes, à dégager des perspectives, à
t'indiquer des pistes; également à te pousser tout le
temps, en particulier dans les moments de doute.
Par
ailleurs, l'élève est forcément confronté aux difficultés
techniques. Là, c'est à lui seul d'avancer, tout dépend
du degré de motivation et du temps qu'on est prêt à
y consacrer.
Question
: Steve
Vai a créé son propre label, en le présentant comme
un refuge pour les "vrais musiciens" dans
un monde qui néglige le "vrai talent". Crois-tu
à un réel danger d'extinction pour ces musiciens ?
Réponse
: C'est
curieux. Steve ne m'en a pas parlé en ces termes...Non,
franchement, tout ça, c'est de la connerie.
Il
y a toujours des musiciens un peu en marge du music
business, et certains continueront à vendre des disques
quoi qu'on en dise.
Puis cette notion de "vrai
musicien" me dérange vraiment. A mes yeux,
les Backstreet Boys ne sont pas moins musiciens que
Shania Twain.
Tricky n'est pas moins musicien
que Jerry Goldsmith qui bosse pour le cinéma. ils chantent,
jouent de la musique ou les deux, mais chacun dans leur
domaine.
Question
: Dans le
cadre du G3 Tour, tu as partagé l'affiche avec des guitaristes
européens, dont Patrick Rondat. Quelle satisfaction
en retires-tu ?
Réponse
: J'en garde
de très bons souvenirs. J'ai un grand respect pour Patrick
Rondat dont j'adore l'approche et le son, mais aussi
pour Uli Jon Roth [ancien guitariste des Scorpions]
dont je suis fan. En revanche, ça s'est plutôt mal passé
avec Michael Shenker...
Question
: Quel était
le problème ?
Réponse
: Je crois
qu'il n'était pas dans le truc. Trop prohe du cliché
de la rock-star et il ne jouait pas bien. 
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