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Carlos Santana

Guitariste et chanteur
Guitarist Magazine n°126 - Juillet/Août 2000

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Question : Comment décrirais-tu ta musique ?

Réponse : Je ne me vois pas jouant de la musique noire, blanche ou grise. Je joue une musique arc-en-ciel, c'est comme un diamant, toutes les couleurs sont présentes mais le diamant reste translucide.

Question : Quels sont les albums qui inspirent ton jeu de guitare ?

Réponse : Spellbinder, de Gabor Szabo. C'est un must pour n'importe quel guitariste. Gabor jouait comme un gitan, mais différemment de Paco de Lucia. 

Je l'ai d'abord entendu avec le groupe de Chico Hamilton, il n'y avait pas de pianiste, juste des percussions, Chico Hamilton à la batterie et le bassiste Ron carter. C'était incroyable.

Il y a aussi "The Supernatural", l'instrumental de Peter Green sur l'album A Hard Road, de John Mayall.

Bola Sete et l'album live au Monterey Festival Jazz, et Goin' Out Of My Head de Wes Montgomery.

Débranchez le téléphone, écoutez ces albums et soyez prêts à être surpris.

Question : La musique latino est très populaire actuellement, mais tu en fais partie depuis longtemps. L'un de tes albums précédents, "Sacred Fire",  a été enregistré en Amérique du Sud. Pourquoi ?

Réponse : J'avais déjà tourné en Amérique du Sud, en 1973. J'en gardais un grand souvenir et nous y sommes retournés en 1994.

Le premier concert était au Chili, à Santiago. Je savais que Prince, Sting et Gun's n' Roses y avaient joué. En fait, nous sommes arrivés à Santiago deux jours après le concert de Guns n' Roses. Ils avaient eu 40 000 spectateurs, nous en avons eu 90 000.

Pour être juste, je dois dire que nous avions réduit le prix des tickets de moitié et les enfants de moins de treize ans pouvaient entrer gratuitement, ce qui permet aux grands-parents de venir aussi.

Nous avons joué pendant quatre heures et ce fut un total orgasme spirituel. Tout le monde nous a dit qu'il fallait capturer cela sur disque et en vidéo et c'est ce que nous avons fait.

Nous sommes allés à Mexico, au Venezuela et en Argentine et  c'est la que nous avons enregistré la vidéo.

Nous voulions que le monde sache que le groupe n'était pas prêt pour la retraite. Il y a peu de groupe dans le monde qui soutiennent leur show par la musique uniquement.

Nous n'avons pas besoin de minijupes, lasers et bombes à fumée, tous les gimmicks sur lesquels se basent la plupart des groupes cheap.

Ce n'était pas un show burlesque et nous ne dépensions pas deux millions de dollars pour le light show.

 


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