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Entretien
accordé par Guillaume Durand au journal "20
minutes" sur son émission TV "trafic.musique"
sur France 2.
Depuis l'arrêt des live de « Nulle part ailleurs » (Canal +), « Taratata » (France 2) et «Music Planet 2Nite» (Arte), «trafic.musique» reste la seule émission à proposer des enregistrements en public.
Question
: Qu'apportent les live à une émission ?
Réponse
: Tout. Ou plutôt, tout à la musique que j'aime : le rock. Le live permet d'offrir une vraie alternative aux émissions de variété qui font s'enchaîner les play-backs d'artistes en promo. Depuis l'avènement du rock Prada à la Madonna, personne ne se soucie plus de savoir si les musiciens savent jouer. Ce qui compte c'est le style de fringues, le look.
Question
: Pourquoi une telle uniformisation ?
Réponse
: Pour des raisons de production, c'est-à-dire d'argent. Un enregistrement de «trafic.musique» coûte cher :
1,2 million d'euros par numéro. Mais même chez nous, le manque de crédits fait parfois cruellement défaut. C'est rageant parce que même si son audience n'est pas colossale, l'émission est devenue emblématique. De grands artistes internationaux
comme David Bowie acceptent de venir.
Question
: Avec 12 % de parts de marché, la chaîne pourrait vous accorder plus de confiance?
Réponse
: Non, parce que la télévision est faite par des fans des Rolling Stones qui se considèrent comme une élite et pensent être les seuls à encore écouter du rock. Toute forme musicale à la télé est devenue platement tricolore.
Question
: Pourquoi alors avoir accepté de présenter les Victoires de la Musique aux côtés de Jean-Luc Delarue, samedi soir ?
Réponse
: Ce n'est qu'une remise de médailles, on ne me demandera pas mon opinion sur les artistes dont certains sont d'ailleurs très talentueux et déconnants. Ça devrait donner un programme pas trop chiant.
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